La Ferronnerie d’art

Détail-de-ferronnerie

La Ferronnerie d’art.

La ferronnerie est l’art et la technique du travail du fer à la forge, à l’étampe ou au marteau. Les ouvrages de ferronnerie sont réalisés par un ferronnier ou un forgeron. On peut distinguer:

  • La ferronnerie du bâtiment, qui produit des objets et des ornements architecturaux en fer forgé (garde-corps, grilles, rampes, ou objets d’art). La ferronnerie a constitué le prolongement décoratif naturel des bâtiments de toutes les époques.

Simultanément au perfectionnement des techniques d’extraction du fer, la ferronnerie, plus légère et plus résistante, a remplacé les protections de bois ou de pierre qui sécurisaient les édifices.

  • La ferronnerie domestique, qui regroupe les ustensiles culinaires, (tournebroches, chenets) et la ferronnerie funéraire.
  • La ferronnerie du travail, liée à la production agricole ou artisanale (charrues, bêches, herses, outillages).

Aucun traité de serrurerie antérieur au XVIIe siècle n’a été conservé1; le premier traité qui nous soit parvenu fut écrit par Mathurin Jousse en 1627, suivi en 1762 par l’Art du serrurier rédigé par Duhamel du Monceau.

Le développement de la Ferronnerie.

La ferronnerie a connu un développement très important au xixe siècle avec l’apparition de la fonderie et la diffusion de modèles industriels en fonte.

Un certain nombre d’artistes se sont investis dans le travail du métal. Portés par la demande des édifices publics, cathédrales, palais, demeures de prestige de la noblesse ou de la haute bourgeoisie, ils connaissent parfois la notoriété. Des travaux de ferronnerie spectaculaires datant du Moyen Âge sont visibles sur les portes ouest de Notre-Dame-de-Paris. Sur ces portes, la ferronnerie reste encore un renfort et une protection du bois. Il faudra attendre le xvie siècle pour que la ferronnerie s’affranchisse du support du bois.

Sous Louis XIII et surtout sous le règne de Louis XIV, la ferronnerie française atteint le plus haut niveau d’excellence.

En 1788, Buffon ] fait construire par l’architecte Verniquet une gloriette dans le Jardin du Roy. Cet édifice est l’une des toutes premières constructions métalliques au monde. Elle est majoritairement réalisée avec du fer provenant des Forges de Buffon.

L’Angleterre du xviie siècle connaît de son côté un fort développement de la ferronnerie à la suite de l’arrivée du ferronnier Jean Tijou. Cet artisan français protestant, qui avait fui son pays comme nombre de ses compagnons à la suite de la révocation de l’édit de Nantes en 1685, gagna la confiance de William III. On lui doit la multitude de grilles du Château de Hampton Court.

Le style Rococo, apparu à la fin du xviiie siècle, relance l’intérêt pour la ferronnerie en imposant de nouveaux défis techniques aux artisans. Les grilles de la place Stanislas à Nancy, réalisées par Jean Lamour, sont un exemple de ces productions.

Liée à l’engouement pour l’art nouveau et les arts décoratifs, la ferronnerie d’art connaît en France et en Belgique un renouveau spectaculaire dans la dernière partie du xixe siècle et la première partie du xxe siècle. Le style art nouveau exploitera les possibilités de la fonderie pour développer des ferronneries à motifs végétaux qui se répandent des jardins publics aux entrées de métro parisiennes.

Artistes et artisans ferronniers célèbres.

  • Jean Berain
  • Pierre François Marie Boulanger
  • Edgar Brandt
  • Hector Guimard
  • Jean Lamour
  • Vincent Belloc
  • Jean Lepautre
  • Daniel Marot

source wikipédia